À la croisée des questions sociales et environnementales, l’accès à la santé et au bien-être dépend de nos comportements individuels mais aussi de l’environnement dans lequel nous évoluons : pollution, stress, urbanisation massive... On sait aujourd’hui que l’environnement a une incidence sur notre santé et notre bien-être, c’est pourquoi on parle de plus en plus de santé environnementale.
Les plus jeunes comptent aussi parmi les plus fragiles. En France, on estime que 15 % des 10-20 ans (1,5 million) ont besoin de suivi ou de soin. Selon une enquête, 4 élèves de collège sur 10 déclarent connaître des souffrances physiques ou psychologiques de façon récurrente. Chacun a pourtant le droit d’évoluer dans un environnement qui lui permette de s’épanouir, de grandir sereinement et en bonne santé.
Pour cette raison et parce qu’elle permet à tous de contribuer positivement à la société, l’école est un lieu incontournable de promotion de la santé et du bien-être.
Par l’apprentissage de l’hygiène, l’éducation nutritionnelle, la pratique de l’exercice physique, la sensibilisation aux risques environnementaux, la prévention des mauvaises pratiques, mais aussi par le développement des compétences psychosociales, qui permettent de favoriser l’entraide, la gestion des émotions, du stress et les interactions, l’école permet ainsi à chaque enfant d’agir pour améliorer sa qualité de vie.
Travailler sur l’air que l’on respire, la qualité de l’eau, le choix des aliments, l’identification des polluants du quotidien, réfléchir à l’usage des écrans, à l’impact des nuisances sonores, s’initier à la relaxation... L’école peut être le lieu de mille expérimentations sur le bien-être et la santé au quotidien.
L’essentiel
Les définitions de Bien-être et de Santé sont intimement liées car, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». L’OMS complète cette définition en ajoutant que « La santé, c’est la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut, d’une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins, et d’autre part, évoluer avec son milieu et s’adapter à celui-ci. »
La santé environnementale quant à elle et toujours selon l’OMS comprend « les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement ».
La promotion de la santé et du bien-être de tous les citoyens correspond à plusieurs grands objectifs de développement durable pour lesquels la France s’est engagée à l’horizon 2030 tels que...
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Vivre en bonne santé, promouvoir le bien être à tout âge
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Disposer d’une eau de qualité
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Respirer un air pur en ville, limiter les nuisances sonores
Sur mon territoire
Les grands enjeux de santé environnementale rencontrés par le territoire de Bordeaux Métropole sont particulièrement liés à la qualité de l’air, à la limitation des pesticides et à la lutte contre le bruit.
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Qualité de l’air : si elle est globalement bonne sur l’agglomération bordelaise, elle est -comme dans tout centre urbain- dégradée par certains polluants émis surtout par le trafic urbain et par des particules fines liées au chauffage au bois, au trafic et à l’industrie. Il est facile de repérer les zones les plus à risque du territoire, grâce à une carte en accès libre sur le site Atmo.
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Pesticides : ils se déplacent depuis les surfaces agricoles - et viticoles notamment - vers les zones urbaines. L’objectif de la collectivité : stopper leur utilisation sur son territoire, quels qu’en soient les usages, pour devenir une métropole zéro pesticide d’ici 2030.
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Micropolluants de l’eau : ils sont si petits qu’ils représentent l’équivalent de quelques grains de sucre dans une piscine olympique. Pourtant, à forte dose, ils sont hautement toxiques ! Pour mieux comprendre les origines et les effets des micropolluants sur le territoire, Bordeaux Métropole, en partenariat avec Cap Sciences, a créé le programme REGARD.
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La collectivité s’engage aussi dans la lutte contre les nuisances sonores. Aujourd’hui, 10,8 % des habitants de la Métropole sont soumis à des niveaux de bruit supérieurs aux valeurs limites, liés au trafic routier, ferroviaire, aérien et à l’industrie. Indissociable d’une vie en ville, l’exposition au bruit peut toutefois être limitée.
Dans les programmes
Explorer le monde du vivant, des objets et de la matière : Connaître et mettre en œuvre quelques règles d’hygiène corporelle et d’une vie saine : les enfants apprennent à mieux connaître et maîtriser leur corps. Ils comprennent qu’il leur appartient, qu’ils doivent en prendre soin pour se maintenir en forme et favoriser leur bien-être. Cette éducation à la santé vise l’acquisition des premiers savoirs et savoir-faire relatifs à une hygiène de vie saine. Elle intègre une première approche des questions nutritionnelles qui peut être liée à une éducation au goût.
Prendre en compte les risques de l’environnement proche et familier.
Questionner le monde du vivant : Reconnaître des comportements favorables à sa santé. Mettre en œuvre et apprécier quelques règles d’hygiène de vie : variété alimentaire, activité physique, capacité à se relaxer et mise en relation de son âge et de ses besoins en sommeil, habitudes quotidiennes de propreté (dents, mains, corps).
Explorer les organisations du monde : Comparer des modes de vie à différentes époques ou de différentes cultures : alimentation, habitats, vêtements, déplacement...
Education physique et sportive : Apprendre à entretenir sa santé par une activité physique régulière. Connaître et appliquer les principes d’une bonne hygiène de vie.
Géographie - Mieux habiter (CM2 - thème 3) : améliorer le cadre de vie et préserver l’environnement sont au cœur des préoccupations actuelles. Il s’agit d’explorer, à l’échelle des territoires de proximité (quartier, commune, métropole, région), des cas de réalisations ou des projets qui contribuent au « mieux habiter ».
Science et technologie - Le vivant, sa diversité et les fonctions qui le caractérisent : Expliquer les besoins variables en aliments de l’être humain, l’origine et les techniques mises en œuvre pour transformer les aliments : établir une relation entre l’activité, l’âge, les conditions de l’environnement, les besoins de l’organisme.
Décrire les habitudes et les choix de consommation et identifier certaines de leurs conséquences.
Des pistes pour un projet
Des questions pour construire une problématique
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Pourquoi et comment réduire le bruit dans l’école ?
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Comment aménager la cour/la classe pour améliorer notre bien être ?
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Comment mieux manger pour ma santé ?
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Comment préserver la qualité de l’eau que je bois, de l’air que je respire ?
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La télévision, le smartphone, ou la tablette, outils numériques que j’utilise au quotidien, sont-ils dangereux pour ma santé ? Comment puis-je mieux les utiliser ?
Des suggestions d’activité
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Rencontrer des professionnels de santé ;
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enquêter sur l’impact de nos modes de consommation sur la santé ;
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mettre en place des temps de relaxation ;
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organiser un conseil d’élèves ;
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interroger la qualité de l’air proche de l’école, dans la classe.
Découvrez des projets portés par les écoles de Bordeaux Métropole avec les Juniors du Développement Durable sur la thématique Bien-être et santé.